Il était une fois… le string

30 août 2021

Cette pièce de lingerie minimaliste existait bel et bien avant la petite culotte, le saviez-vous ?

Teinté d’érotisme et terriblement glamour, le string se veut tout à la fois fonctionnel pour se fondre sous les vêtements. Côté recto ou verso, il en existe aujourd’hui une multitude de coupes et de styles pour répondre à tous les besoins selon sa morphologie et ses envies. Pratique, discret, et confortable s’il est bien choisi, il demeure aujourd’hui un indispensable du tiroir à dessous pour une grande majorité de femmes.

📸 Sur la photo de couverture : String fantaisie « tellement Glamour » de Lise Charmel

Partez avec Glamuse à la découverte de l’histoire du string, cette petite pièce de tissu qui cache bien son jeu et quelques surprises…

Les toutes premières origines du string

De nombreux peuples primitifs, comme les tribus amazoniennes, ont porté pendant des siècles ce qui pourrait être considéré comme l’ancêtre du string. Le cache-sexe et le pagne en sont les précurseurs rudimentaires.

Ce petit bout de tissu qui dissimulait les parties génitales était à l’origine porté uniquement par la gent masculine. Ce vêtement était très élémentaire. Il était composé à ses prémices d’une bande de tissu à l’entrejambe attachée à la taille par un lien, une corde ou des tendons. L’ancêtre du string le plus célèbre appartenait à Ötzi, « l’homme des glaces » dont le corps momifié, vieux de 5 300 ans, fut découvert en 1991 dans les montagnes du Val de Senales en Italie.

Otzi, "momie des glaces", premier string de l'Histoire
Modèle à taille humaine d’Ötzi, l’homme des glaces. (© Robert Clark, National Geographic)

Le port du string se serait ensuite développé en Égypte ancienne, en Grèce antique, et au pays nippon. Mais il serait véritablement apparu des années plus tard en Afrique, en Asie et dans certaines régions d’Europe.

Du cache-sexe au montre-fesses

Le string, tel qu’on le connait aujourd’hui, fait son apparition dans les années 1930 aux États-Unis. Fiorello La Guardia, l’ancien maire de New York réputé pour être conservateur et hygiéniste, tire profit de la prohibition pour se lancer en guerre contre les grands cabarets. Il réclame alors que les « parties privées » des danseuses nues soient couvertes pour respecter la bienséance.

Ce n’est qu’à l’occasion de l’Exposition Universelle de New York en 1939 qu’un compromis est trouvé pour ne pas « tuer le business » du burlesque. Les artistes devront couvrir leur intimité de tissu, mais garderont les fesses nues. C’est en réalité un pied de nez pour faire le minimum tout en répondant à sa requête.

C’est au Brésil que le string se démocratise publiquement sur les plages dans les années 1940. La légende veut qu’une baigneuse de Rio au fessier rebondi qui voulait parfaire son bronzage (véritable obsession nationale) découpa les bordures de son slip, ne laissant alors qu’une ficelle pour maintenir son bas de maillot de bain. Celle-ci serait devenue millionnaire en quelques jours.

L’Histoire a ainsi ouvert la porte à l’essor d’une nouvelle mode qui perdure plus que jamais dans un pays où le culte du corps est devenu une véritable philosophie de vie (voire une véritable obsession).

Concours de Miss Bum Bum (du plus beau fessier) au Brésil
Concours annuel de « Miss Bum Bum » (du plus beau fessier) au Brésil

De sa démocratisation à un instrument de revendications

Alors que le string n’est répandu en Europe véritablement que chez les strip-teaseuses dont c’est l’uniforme (ainsi que chez les mannequins et chez certaines femmes audacieuses), il connait un essor dans les années 1970 pour des raisons esthétiques. La lingerie jugée trop sexy n’était à cette époque réellement commercialisée que dans les sex-shops.

Les pantalons serrés étant très en vogue, les femmes veulent résoudre le problème de la marque de la culotte visible sous leurs vêtements. Le string fait une entrée discrète dans les catalogues de vente à distance à partir de 1975. Mais il faudra cependant attendre la décennie suivante pour que le string sorte de l’ombre.

catalogue de vente à distance 3 suisses vintage
Les 3 Suisses – page lingerie (datée de la fin des années 1970)

Dans les années 1980, le string évolue et devient le marqueur d’une forme de révolution féministe. Des marques de lingerie à l’instar d’Aubade (précurseur en la matière) se risquent à se montrer audacieuses en osant des campagnes d’affichage publicitaires avant-gardistes. La lingerie ne cache plus le nu mais le met en valeur.

Désormais, porter un string ne veut plus dire « regarder mes fesses » mais « je suis libre ». Le string devient le symbole de la femme moderne qui assume sa sensualité.

De tapageur à incontournable

Les années 1990 sont la décennie de la consécration pour le string qui voit sa popularité progresser et entrer dans les mœurs. Du fait de son atout « discrétion assurée », il s’épanouit à l’ère du lycra et du sans couture. Le string s’impose et s’immisce alors dans les placards féminins, devenant de plus en plus confortable à porter. Mais attention, la ficelle ne tarde pas à refaire parler d’elle…

Bien que le string se démocratise, le passer d’invisible à visible en le faisant dépasser de son pantalon est vu comme tantôt tendance, tantôt vulgaire. De pratique et coquin dans l’intimité à sujet à scandale, il n’y a qu’un fil. La culture pop s’en empare rapidement. Il devient un accessoire chargé d’érotisme, plus particulièrement dans le milieu de la musique porté par des chanteuses pop à succès peu pudiques et glorifié par les rappeurs américains.

Britney Spears dans son clip "I'm a slave 4 U"
Britney Spears dans son clip « I’m a slave 4 U » (2001)

Les clips MTV, très en vogue à l’époque, tournent en boucle. L’un des exemples les plus criants reste celui du célèbre Sisqo avec sa « Thong Song » où il hisse le string en étendard du sexy. Certains y voient surtout bien entendu l’instrumentalisation du corps féminin. Dans le même temps, le monde assiste au feuilleton de l’affaire Monica Lewinsky, suspectée d’avoir attiré les faveurs et séduit le Président Bill Clinton en lui offrant son string. Avec l’émergence des mouvements féministes, le string est décrié et tombe en disgrâce dans les médias. Mais pas pour longtemps…

Les femmes finissent par se le réapproprier et il retrouve peu à peu sa place dans les tiroirs à lingerie, plébiscité pour sa praticité et son atout séduction dans l’intimité. On en trouve aujourd’hui de toutes formes pour tous les goûts et silhouettes : classique, ficelle, barrettes, dentelle et coton…

Le string et ses déclinaisons : un indispensable de son tiroir à dessous

Le string se décline aujourd’hui à l’infini. Toutes les matières, les formes et les couleurs sont disponibles. Il en existe pour chaque occasion : basique en microfibre pour un effet « seconde peau » à porter au quotidien, ou sexy avec des détails finement ouvragés en dentelle pour booster son sex-appeal…

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Tout au long de ces dernières décennies, de nombreuses variantes du string sont apparues, laissant aux femmes un choix démesuré de modèles qui recouvrent plus ou moins les fesses. En voici quelques-uns :

Le Tanga

À mi-chemin entre slip échancré et string, le tanga se distingue par sa coupe triangle côté verso, qui se poursuit le long des hanches jusqu’aux fesses pour une tenue parfaite. Sans démarcation, confortable et associé à de la belle lingerie sexy, cette pièce reste le compromis idéal pour celles qui souhaitent ne dévoiler que l’essentiel, tout en mettant en valeur le glamour des courbes féminines.

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Le Slip Brésilien 

Le slip brésilien est constitué de deux pièces de tissu. La première est composée de deux formes triangulaires symétriques, l’une pour l’avant et l’autre pour l’arrière. Sa forme le distingue particulièrement du string (qui possède une fine bande à l’arrière) et du tanga, qui offre une bande arrière plus large que le string, mais moins que celle du slip brésilien. Cette pièce est reliée par ses deux extrémités à la seconde, plus ou moins fine, qui entoure les hanches. On estime que le slip brésilien couvre à peu près la moitié du fessier.

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Le Shorty

Avec sa coupe légèrement échancrée à l’arrière, étudiée pour donner du volume aux hanches tout en galbant les fesses, le shorty assure une sensualité tout en maintien. Résolument moderne et tendance, cette culotte en forme de short très court évite les marques disgracieuses sous un pantalon, ou une jupe ajustée, pour un confort parfaitement adapté aux mouvements.

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L’Histoire du string est celle de la femme moderne, dans ses combats et ses paradoxes. À la fois irrésistible et pratique, il a su s’imposer comme un incontournable. Cette pièce de lingerie minimaliste n’a pas fini de conquérir les amoureuses et amoureux de beaux dessous…

Pour se mettre au diapason de la tendance tout en se faisant plaisir,  découvrez sur Glamuse le meilleur de la lingerie pour toutes les silhouettes, issu des plus belles marques françaises et internationales.

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